Fin octobre 2019, la galerie David Zwirner de New York présentait une quarantaine de toiles de l’artiste Bill Traylor en collaboration avec The William Louis-Dreyfus Foundation. Les recettes des ventes devaient en partie profiter au Harlem Children’ Zone, organisation caritative en faveur de l’éducation des plus pauvres au coeur des quartiers de Harlem.
L’occasion aussi de présenter sur les cimaises de la scène internationale le travail de l’artiste Bill Traylor. Sorti du contexte confiné de l’art brut, il prenait une autre dimension. “We’re hoping for the art market to see this as great contemporary art and not just as outsider art,” déclarait Jeffrey Gilman, président de la fondation.
Cette nouvelle perspective fut mise en avant par l’exposition que lui consacra au printemps le Smithsonian American Art Museum. Selon la commissaire Leslie Umberger, “He’s not an important outsider artist, he’s an important American artist.”
Pour ma part son rapport à l’espace m’a toujours fait penser aux dessins de Joseph Beuys. Il est en fait tout simplement question de modernité et de liberté. Ou encore à ces dessins d’André Derain que j’ai pu admirer autrefois dans une collection privée.